Rome - jour 2 (Dimanche 27)
Toujours pas de scrap mais pas mal de lecture pour ce post alors installez-vous confortablement...
Au programme aujourd’hui, des églises, la Rome antique et le mont Aventin. Nous avons fait le parcours prévu quasiment dans son intégralité ! Même Guilia notre hôte n’en revient pas et s’inquiète que nous ne tenions pas le coup ! Mais nous ne sommes à Rome que pour un temps très court donc on se reposera au retour. Malgré tout, c’était vraiment beaucoup et en milieu d’après-midi, avec la chaleur (qu'est-ce que ça doit être en plein mois d'août ?!), certaines visites perdaient de leur attrait.
C’est donc une longue journée qui s’annonce en ce dimanche matin mais c’est très motivées que nous partons avant 7h dans une ville encore un peu endormie. Le soleil pointe le bout de son nez pour notre plus grand plaisir et nous offre une superbe perspective sur la basilique Santa Maria Maggiore qui est au bout de la rue. Elle en impose, de dos comme de face, au sommet d’une petite butte.
(en cliquant sur les photos, vous pouvez les agrandir)
Elle est encore plus magnifique à l’intérieur : son sol de mosaïques cosmatesques, ses 40 colonnes, son plafond dont les caissons sont recouverts de l’or des Amériques du 15e siècle, ses mosaïques anciennes dans la nef centrale, l’abside et l’arc, son tabernacle en bronze doré ! On ne sait plus où donner de la tête ! Nous éclairons tour à tour ces chefs d’œuvre et en prenons plein les yeux, quasiment seules à cette heure matinale.
Il est 7h45 et en deux pas, nous atteignons l’église Santa Prassede. L’extérieur est très simple et discret mais dès la porte franchie, c’est une « petite » merveille qui s’offre à nos yeux avec de superbes mosaïques byzantines du 9e siècle entre autres.
Sur notre route vers le Colisée, nous faisons un dernier arrêt à San Pietro in Vincoli. En plus d’être somptueuse (je vais vite manquer d’adjectifs pour décrire le bonheur ressenti à admirer les trésors de toutes ces églises), cette église abrite l’imposant et impressionnant Moïse de Michel-Ange qui fait partie du tombeau du Pape Jules II. Egalement, sous l’hôtel, une belle chasse renferme les chaînes de Saint Pierre.
De retour dans la rue, c’est au tour du soleil de nous émerveiller par le spectacle de sa lumière matinale sur les façades ocres-orangées des maisons.
Et au détour d'une ruelle, il apparait enfin devant nous, sa façade intacte entièrement rénovée, le Colisée, dans toute sa magnificence ! Je ne savais pas que les travaux de rénovation étaient autant avancés et c’est une vraie surprise de découvrir sa face Nord-est comme neuve. J'en suis très émue.
Nous commençons par en faire presque le tour complet avant de nous diriger vers l'entrée. Malgré nos billets coupe-fil achetés en ligne, nous prenons la queue des « sans billets » car il n'y a personne ! (il en sera bien autrement quand nous sortirons). L'intérieur est immense et nous nous perdons un peu à chercher les toilettes puis les audio-guide (Je ne l'écouterai pas longtemps car il m'a fallu choisir avec mon appareil photo, l'audio-guide se tenant d'une main). C'est vraiment incroyable d'être ici et un peu irréel de penser à ce qui pouvait se vivre ici il y a près de 2000 ans...
En sortant, nous faisons une pause café méritée à presque 10h. Pour profiter encore du spectacle, nous nous installons en terrasse du Gran'Caffe, piazza del Colosseo. 5€ l'expresso mais avec vue imprenable sur le Colisée et déco charmante (dont une jolie mosaïque au sol) !
Nous reprenons notre découverte de la Rome antique en faisant un petit détour Via Labicara pour jeter un oeil à la caserne des Gladiateurs puis nous remontons Via dei Fori Imperiali où nous profitons pleinement de l'absence de véhicules. De grands panneaux cachent la vue tout du long jusqu'aux forums mais la vue sur les forum impériaux est incroyable. J'avais préparé un petit plan et un descriptif des forums impériaux mais bêtement, je n’ai pas réussi à remettre la main dessus alors qu’il était dans mon sac… Je m'en veux encore car c'est difficile de se rendre compte de ce que représentent toutes ces ruines.
Le forum de Trajan est incroyable quand on pense au travail de forçat accompli pour creuser la montagne sur laquelle il s'appuie. La colonne de Trajan, elle, est encore plus impressionnante que celle de Marc-Aurèle (et magnifiquement mise en valeur de nuit).
Quasiment d’où qu'on soit à Rome, on ne voit que lui, le mal aimé Vittoriano (dit la machine à écrire). Notre adorable logeuse ne nous l'a pas venté et nous a même déconseillé l'ascenseur, attraction trop touristique à son goût. Il doit quand même offrir une vue incroyable sur tout Rome et je le note pour un prochain séjour, surtout qu’il m'a bien plu et surtout impressionnée. Sa masse d'un blanc immaculée écrase un peu les bâtiments autour de lui, c’est vrai, mais de nuit, son illumination est tout en finesse. Quelques travaux devant la place nous priverons du spectacle du policier orchestrant la circulation.
Il est 11h passé et la faim arrive. Nous sommes piazza d'Aracoeli et nous entrons au hasard (heureux hasard) acheter notre déjeuner dans une sorte de salon de thé charmant nommé « Vacanze Romaine ». Nous grimpons l’escalier de l’église Santa Maria di Aracoeli, bien haut pour nos jambes qui ont déjà 4h de marche depuis le matin. Mais le point de vue vaut le détour et l’église est magnifique même si nous ne pouvons pas y déambuler, ni prendre de photos car un mariage est en cours. Nous croiserons d’ailleurs 3 mariages dans la journée et notre hôte nous expliquera que les mariages religieux ont lieu tous les jours. Nous pique-niquons sur la terrasse du Vittoriano, à gauche de l’église, et à l’ombre car le soleil cogne déjà.
Cette terrasse est très bien aménagée pour le visiteur, avec des photos panoramiques décrivant les monuments qui sont sous nos yeux.
A droite de l’église, on accède à un petit balcon avec vue sur la piazza del Campidoglio et son fameux sol dessiné par Michel-Ange. Nous redescendons les marches pour remonter au Capitole.
De la place, sur la gauche, il y a un joli point de vue sur le forum avec une reproduction de la louve sur une stèle.
Nous descendons par là pour rejoindre Via dei foro Imperiali et l’entrée du forum. Malgré la pause déjeuner, la fatigue est vite là et le soleil tape fort maintenant. Cela nous incite une promenade à l’ombre plus qu’à une visite en règle.
Nos pas nous mènent jusqu’au « balcon » du Palatin.
Vers 15h, nous quittons ces lieux d’une beauté irréelle, hors du temps, en sortant derrière l’arc de Septime Sévère et déambulons dans les rues pour rejoindre Via di Teodoro où j’ai trouvé un marché sur internet.
C’est un marché couvert très animé, de producteurs locaux bio, ouvert jusqu’à 16h. Tout est magnifique et appétissant mais pas du tout touristique donc en italien et je ne comprends rien… J’achète quand même quelques tomates allongées pour déguster de suite et un pot de confiture (que je suppose aux prunes) mais que je ne goutterai même pas puisqu’il ne passera pas à l’aéroport… Notre hôte nous a confirmé qu’elle se fournissait régulièrement sur ce marché et que les produits étaient de très bonne qualité. En sortant, pose café et glace dans une petite boutique « Chez Santeo » très chic et moderne.
Nous reprenons nos visites en longeant le forum Boarium et arrivons à la Piazza della bocca della Verita. Si l’envie nous avait effleurées de tester notre honnêteté, la longue file d’attente devant la bocca nous en a de suite dissuadées. Par contre, comme souvent, l’église est peu fréquentée.
Il s’agit de Santa Maria in Cosmedin dont les sols cosmatesques sont époustouflant, tout en contraste avec le plafond plat en bois. Un gardien nous propose un détour par le sous-sol (pour 1€) où nous découvrons la surprenante crypte du pape Adrien au VIIIe.
En sortant, nous découvrons enfin le Tibre en traversant le ponte Palatino, avec à ses côtés, l’ultime pilier du ponte Rotto. Nous continuons jusqu’à l’Ile Tiberina par le ponte Cestio puis le ponte Fabricio pour rejoindre l’Aventin. Ces différents ponts offrent une vue merveilleuse sur le Tibre.
Il est 17h passé et le soleil baissant à l’horizon, nous ne sommes pas les seules à nous diriger vers les hauteurs. Un premier arrêt à l’église Santa Sabina dont nous admirons particulièrement la porte en bois sculptée au 5e siècle.
Nous continuons jusqu’à la piazza dei Cavalieri di Malta mais là aussi, la file est longue (elle traverse toute la place) et nous n’attendrons pas pour jeter un œil par le trou de la serrure. Nous revenons donc sur nos pas pour nous poser sur le balcon du Giordino Savello.
La vue sur Rome et le Vatican est superbe et nous trouvons tout juste une place pour nous installer et prendre des photos. La lumière est déjà belle mais des nuages viennent bientôt ternir la scène.
Du coup, nous quittons la place vers 18h30. C’était une erreur car nous raterons le superbe coucher de soleil rose-orangé qui finira par éclairer la ville à 19h. Mais nos pieds ont trop chauffé et il nous tarde de nous installer pour dîner. Nous descendons par la Via Portico di Ottavia, large chemin pavé presque coupé du monde.
Nous empruntons ensuite des ruelles où nous découvrons des habitations construites sur ou avec des ruines antiques. C’est vraiment surprenant. J’en avais repéré certaines sur internet mais sur notre route, elles sont en travaux de rénovation et nos pieds refusent un détour supplémentaire.
Nous arrivons avec un peu d’avance au restaurant DA PANCRAZIO où notre hôte a réservé pour nous la veille. C’est dans le reportage « des Racines & des Ailes » sur Rome, que j’avais noté l’adresse de ce restaurant en partie « incrusté » dans le théâtre de Pompée. Au sous-sol, on peut voir les arcades du dernier étage et une maquette du théâtre pour se situer. En plus d’un cadre exceptionnel, nous nous régalons ! C’est le seul vrai repas que nous prendrons le temps de déguster pendant notre court séjour. Pour 25€, après une bière italienne, j’ai dégusté des artichauts à la romaine succulents (très parfumés, fins et fondants) et de gros spaghettis aux tomates fraîches.
Enfin, nous rentrons à l’appartement à pieds en dégustant une glace (quelconque) et profitant des monuments éclairés. La journée fut épuisante mais réjouissante et il nous tarde déjà demain !